Depuis quelques années, le CBD ou cannabidiol se fait de plus en plus entendre. Il fait même partie des produits qui ont le vent en poupe et qui séduisent de plus en plus de consommateurs. Alors, nombreux sont aussi les personnes qui souhaitent l’exploiter et le commercialiser. Cependant, bien qu’il soit considéré désormais comme un produit légal, vendre et acheter CBD sont encore des opérations très réglementées. Il est alors nécessaire de bien connaitre la loi avant de se lancer. Zoom sur ce sujet.
Les différentes conditions de vente du CBD
Acheter CBD ne doit être fait que chez les vendeurs légaux. Ceux-ci doivent alors respecter les conditions suivantes :
Un taux de THC légal
Tous ceux qui envisagent d’exploiter ou de commercialiser du CBD ou des produits au CBD doivent savoir que leurs marchandises ne doivent pas contenir plus de 0.2% de THC. Ce taux peut varier d’un pays à un autre. Le mieux est donc de s’en informer.
La loi est claire à ce sujet, les produits ayant une teneur de THC qui dépassent les normes sont considérés comme drogue. Les commerçants mais aussi les acheteurs peuvent donc encourir des sanctions. Pourquoi ? Parce que contrairement au CBD, le THC est un actif qui est psychotrope. Il peut engendrer des réactions euphoriques et peut conduire à une dépendance.
En outre, la loi souligne également que le CBD doit seulement provenir des graines des chanvres. Les autres parties de la plante contenant trop de THC ne peuvent pas être exploitées. Les produits peuvent aussi être à base de fibre. Il est nécessaire de noter cependant que cette règlementation peut être différente pour d’autres pays de l’Union Européenne. Dans certains pays, les produits provenant des fleurs et des feuilles peuvent aussi être commercialisés.
Sur l’emballage du produit, il est nécessaire de mentionner son processus de fabrication ainsi que sa provenance. Cela permet non seulement de garantir sa qualité mais aussi l’absence de THC et d’autres produits chimiques interdits à la consommation. Pour ce qui est de la concentration des cannabinoïdes, elle doit être de 98% en moyenne.
Pour les produits finis, les conditions d’usage doivent être bien mentionnées sur le packaging. Outre le dosage, la fréquence de prise et les recommandations diverses doivent y figurer. Habituellement, acheter du CBD ne doit pas être permis à toutes les personnes qui ont moins de 18 ans. C’est aussi une opération qui n’est pas permise pour les femmes allaitantes ou enceinte. Le produit n’est pas non plus conseillé pour les enfants de bas âge.
Connaitre la variété de cannabis autorisée
Se mettre à l’exploitation du chanvre, c’est également apprendre un peu plus sur ses variétés. En effet, il y a des types de variétés de chanvre qui ne peuvent pas être exploitées et commercialisées. L’unique variété de cannabis autorisée par le code de la santé publique est la Sativa L. Evidemment, l’acceptation n’est encore possible que si toutes les autres conditions comprenant la teneur en THC, etc. soient réunies.
D’autres règles à connaitre
L’une des règles importantes à connaitre avant l’exploitation du CBD concerne la manière dont comment il sera présenté. Quel que soit le type de produit à vendre, il ne doit pas être proposé comme un médicament mais seulement comme un complément. Sa publicité est interdite mais il est possible de vanter ses vertus. Il est donc interdit de faire des publicités des produits au CBD en les présentant comme médicament.
Le CBD ne doit être mis en vente que pour ses propriétés thérapeutiques et non le contraire. Il faut donc préciser quand les consommateurs viennent acheter du CBD que ce sont des produits qui aident au traitement et non qui soignent directement.
Qui peut exploiter et commercialiser des produits au CBD ?
Tout le monde ou presque peut se lancer dans un projet d’exploitation et de commercialisation de CBD et de produits au CBD. Cependant, il faut bien connaitre le domaine et surtout, bien connaitre la loi et les différentes réglementations relatives à son usage pour avant de se lancer.
Alors outre les formalités et démarches nécessaires pour ouvrir un commerce à respecter, il faut aussi se plier aux conditions de vente du CBD. Il est donc nécessaire d’avoir une autorisation en tant que commerçant et ensuite, obtenir une licence pour les produits au CBD. A cet effet, des formations et des stages pour bien connaitre et maitriser le CBD sont disponibles pour tous ceux qui sont intéressés par la filière. Cela fait partie des exigences de la loi. La raison est simple, l’exploitant doit savoir donner des conseils et prêter attention aux consommateurs. Cela concerne notamment le dosage mais aussi les différents effets du produit après qu’ils viennent acheter du CBD.
Connaitre les sanctions à encourir
Si le CBD est très encadré par la loi, c’est parce qu’il est un produit issu du chanvre, une plante considérée depuis toujours comme une drogue. Cependant, un cannabidiol bien exploité et utilisé comme il se doit peut aussi être un produit efficace pour prévenir, soulager et traiter diverses maladies. La loi est donc bien stricte à son sujet.
En cas d’infraction aux différentes réglementations en vigueur en rapport avec sa plantation, sa fabrication, sa commercialisation et sa consommation, il est possible d’encourir des sanctions pénales. Outre l’amende qui va de quelques dizaines d’euros à plusieurs milliers d’euros, le coupable peut même risquer un emprisonnement en sursis ou ferme de quelques jours à plusieurs années.
Il est alors particulièrement important de bien choisir les fournisseurs pour les vendeurs, et les vendeurs auprès desquels faire les approvisionnements pour les consommateurs. Les endroits les plus sûrs pour faire des achats sont les pharmacies, les boutiques de produits cosmétiques (pour les produits cosmétiques au CBD) et les coffee shops. Il est aussi possible de faire des achats sur internet. Cependant, il ne faut se fier qu’aux sites qui ont une bonne réputation. Il faut aussi voir tous les détails concernant les produits qu’ils proposent pour voir si toutes les réglementations en vigueur sont respectées.